C’est entre futurs souhaitables et une attention profonde au territoire de l’Artois, à son histoire, que se conjugue le quotidien de Margherita Balzerani, la directrice du Louvre Lens Vallée. Depuis 15 ans, elle détecte, accompagne et valorise des talents créatifs.

Résolument, viscéralement européenne, elle aime repousser les frontières, s’affranchir de toute "limite". Toujours en veille prospective et l’œil en éventail, elle jette de façon bienveillante des passerelles fertiles entre culture et entrepreneuriat, culture et numérique.

De sa première "rencontre" avec le territoire, elle retient particulièrement celle avec "La liberté guidant le peuple", au Louvre-Lens. Tout un symbole ! Ce tableau d’Eugène Delacroix, hautement symbolique pour l’historienne de l’art qu’elle est, dit tout, par sa présence à Lens, de la vision et du futur souhaitables pour le territoire, avec la culture pour étendard.

Margherita Balzerani est native de Rome, la ville-musée. Cela ne l’empêche nullement de vouer une réelle admiration pour le Bassin minier, sa topographie, ses monuments, ses habitants. Elle identifie même nombre de parallèles entre les deux territoires. "Les terrils c’est incroyable ! Ce sont de véritables ressources inépuisables ! Tout ce qui s’y imagine et s’y déroule aujourd’hui le démontre bien. La nature, Gaia, y retrouve ses droits. L’UNESCO ne sait pas trompé en inscrivant le territoire au rang de Patrimoine de l’Humanité."

Redevabilité au territoire

Margherita l’adore ce territoire. Alors naturellement lorsqu’on évoque les raisons de sa fidélité, de son attachement à celui-ci, elle reprend à la lettre chacun des mots de notre question : "vous dites implanter ici". Et de préciser l’enchaînement d’idées que ce terme lui inspire : "s’implanter, planter, germer, éclore… Ce territoire m’a permis, m’a offert tout cela !". C’est donc dans une forme de redevabilité, de réciprocité pour être plus précis, qu’elle veille à sa manière à faire éclore de nouveaux talents, de nouveaux projets innovants, à réenchanter le monde depuis ici, depuis l’Artois.

Un porteur de projet est d’abord un Citoyen

À propos d’éco-transition, Margherita fait siens ces mots de Mark Alizart : "Ne rêvons pas du monde d’après, mais réparons bien celui-ci." Dans ce lieu collaboratif où l’on accompagne les entreprises qui associent excellence et création de sens, elle mesure lors de chaque rencontre combien les porteurs de projet et les entrepreneurs sont aujourd’hui sensibles à cette question et soucieux d’apporter leur réponse. Alors elle s’emploie avec curiosité, enthousiasme, une énergie et un sourire contagieux, à leur mettre à disposition les moyens de mener à bien leur démarche pour transformer nos modes de vie. Elle a pour se faire un allié de taille : ce territoire où innovation et éco-transition résonnent comme nulle part ailleurs.