Ça y est, Jour J ! Aujourd’hui, nous célébrons la naissance d’ACC, “l’Airbus européen de la batterie” à Douvrin (62) sur le territoire du Pôle Métropolitain de l’Artois, en présence des autorités françaises et européennes, des leaders mondiaux de l’industrie automobile et de l’énergie, et de toutes les forces vives des Hauts-de-France et du Pôle Métropolitain de l’Artois.
Quelle immense fierté pour tous les acteurs et habitants de ce territoire ! Cet événement majeur place sous les projecteurs notre dimension de pionnier de l’écotransition (depuis 20 ans) et des industries vertes. Avec l’inauguration de la toute première gigafactory de la Vallée de l’électromobilité en Hauts-de-France, c’est la naissance d’une nouvelle filière industrielle européenne que nous célébrons avec, à la clé, la création de milliers d’emplois et le défi de la formation à ces métiers d’avenir, dont beaucoup restent à inventer.
Ce défi, le Comité Grand Artois s’en est emparé en mobilisant un réseau constitué des 36 lycées, des 2 IUT et de l’Université d'Artois, pour soutenir les ambitions du territoire. À ce titre, l’Université ouvre en septembre à Béthune une école d'ingénieurs en génie électrique. Depuis la rentrée dernière, plusieurs anciens élèves du lycée Voltaire de Wingles, dans le Pas-de-Calais, suivent la formation pilote de ligne de production réactivée après trois ans de mise en veille. Au total, plus de 50 formations répondant aux besoins croissants en matière d'enjeux industriels, sociaux et environnementaux existent, ont été créées ou relancées pour former massivement les talents dont ont besoin les industries vertes.
Si l’inauguration d’ACC aujourd’hui est le fruit d’un puissant jeu collectif à l’échelle de notre territoire, cette pensée en mode “écosystème” contribue à faire des Hauts-de-France la grande région européenne de la mobilité électrique, aux côtés des territoires du Douaisis et du Dunkerquois qui accueilleront eux aussi les prochaines gigafactories “made in Hauts-de-France” !
Recrutement, décarbonation et écosystème : les trois défis du Pôle Métropolitain de l’Artois
Recruter et former. Dans un territoire où le taux de chômage est à un plus bas historique (9,8% sur Lens et 8,3% sur Béthune) avec une diminution de 3 à 5 points selon les secteurs au cours des dix dernières années, c’est bien le défi du recrutement que pose l'implantation d’ACC et des nombreuses autres nouvelles entreprises annoncées (+ 7.500 emplois créés depuis 2015). Avec le Comité Grand Artois, c’est un réseau constitué des 36 lycées, des 2 IUT et de l’Université d'Artois qui se mobilise pour soutenir les ambitions du territoire et offrir des solutions autant pour la formation initiale que pour la reconversion des adultes. À ce titre, l’Université ouvre en septembre à Béthune une école d'ingénieurs en génie électrique. Depuis la rentrée dernière, plusieurs anciens élèves du lycée Voltaire de Wingles, dans le Pas-de-Calais, suivent la formation pilote de ligne de production réactivée après trois ans de mise en veille. Au total, plus de 50 formations répondant aux besoins croissants en matière d'enjeux industriels, sociaux et environnementaux existent, ont été créées ou relancées pour former massivement les talents dont ont besoin les industries vertes.
Décarboner. Produire sur le territoire des batteries électriques pour toute l’Europe est un pas important pour participer à la décarbonation de l’industrie. Mais ce n’est pas suffisant. Le Pôle Métropolitain de l’Artois fait le pari de relancer le transport fluvial afin que ces industries de la transition écologique ne produisent pas du transport routier. Le territoire est desservi par 50 km de canal à grand gabarit, connecté au Port de Dunkerque et au futur Canal Seine-Nord Europe. Le Pôle Métropolitain travaille à mettre en synergie ses infrastructures portuaires pour atteindre un report modal massif de ses activités économiques.
La décarbonation passera également par la transformation du mix énergétique territorial qui amène l'Artois à accélérer sur la production d’énergie renouvelables et de récupération : solaire (deux importantes centrales solaires viennent d’être inaugurées à Beuvry et Leforest), réseaux de chaleurs (Lens-Liévin, Béthune, etc.), gaz de mine (exploitation du “grisou” qui s’échappe naturellement des anciennes mines de charbon).
Faire écosystème. Le Pôle Métropolitain de l’Artois veille à ce que l’implantation d’ACC rime avec développement de l’ensemble de la chaîne de valeur de cette nouvelle industrie. Un travail de développement des activités amont, aval et connexes à la production de batteries est engagé. L’annonce récente de l’implantation à Harnes du canadien Li-Cycle, spécialisé dans le recyclage des batteries, l'illustre. Cette stratégie s’incarne également dans la création à Béthune de la plateforme de transfert de technologies sur l'éco-efficacité énergétique, Tech3E, porté par l'Université d'Artois ou le repositionnement du centre d'essais des moteurs automobiles CRITTM2A de Bruay-La Buissière vers l’électrique.
C’est tout un écosystème d’innovation qui se structure progressivement pour donner au territoire les armes qui permettent de maîtriser son développement. La création au printemps 2022 de son Parc d’innovation de l’Artois, sur trois sites à Béthune, Lens et Oignies et de la communauté “Innov in Artois” pour l’animer, en témoignent.
Enfin, faire écosystème, c’est aussi jouer collectif au-delà de nos frontières, et contribuer à faire des Hauts-de-France une grande région européenne de la mobilité électrique aux côtés des territoires du Douaisis et du Dunkerquois, qui accueilleront eux aussi les prochaines gigafactories “made in Hauts-de-France” !
